Le Rite Ecossais Rectifié


Origines du rite

Il a été principalement élaboré par Jean-Baptiste Willermoz. Ce célèbre maçon lyonnais réforme la branche française de la Stricte observance templière au convent des Gaules en 1778, en y intégrant des éléments de l'ordre des élus cohen et en renonçant à l'héritage templier. On peut considérer cette date comme la naissance du RER. Il s'inspire de différents systèmes initiatiques existants à l'époque :

  • l'Ordre des Chevaliers Maçons Élus Coëns de l'Univers de Martines de Pasqually,
  • la Stricte observance templière, maçonnerie chevaleresque initialement établie en Allemagne milieu du xviiie siècle puis étendue au reste de l'Europe,
  • l'Écossisme maçonnique (les divers hauts grades maçonniques dont l'organisation n'est pas encore formalisée),
  • la maçonnerie bleue en trois grades (apprenti, compagnon, maître) telle que pratiquée par la franc-maçonnerie française (GODF) à cette époque-là et qui est devenu l'actuel Rite Français.

L'évolution et la transformation de ce système lors des convents de 1778 (Lyon) et 1782 (Wilhelmsbad) aboutira à la création du Rite Écossais Rectifié en 1782. Depuis, les rituels de ce rite n'ont pas ou que peu évolué. C'est un rite d'essence chrétienne et qui a pour doctrine sous-jacente le Traité de la réintégration des êtres, de Martines de Pasqually.

 

Organisation du rite

Le Rite Écossais Rectifié est un rite chevaleresque, structuré en quatre grades maçonniques et un grade chevaleresque assorti d'une période probatoire d'écuyer novice formant l'Ordre intérieur. Une succession de multiples convents a permis son élaboration progressive. Le R.E.R. est chrétien, mais selon l'obédience ce christianisme est admis soit dans un sens strict faisant référence à la Sainte Trinité et à l'Incarnation du Verbe, soit dans un sens plus large du terme, c'est-à-dire sans référence aux dogmes chrétiens.

 

Il s'articule de la manière suivante :

 

Loges bleues :

  • Apprenti
  • Compagnon
  • Maître

La loge de saint Jean est celle où le profane est reçu franc-maçon et celle où il évoluera en passant par les trois premiers grades qui sont le tronc commun à l'ensemble de la franc-maçonnerie tous rites confondus. La spécificité du Rite Rectifié est d'avoir repris le schéma général de la franc-maçonnerie et d'y avoir incorporé des symboles de la Stricte observance (les tableaux, symboles de chaque grade, par exemple) ou des symboles de l'Ordre des Elus Coëns (les trois voyages du premier grade, les métaux du deuxième grade, le mausolée du troisième grade, etc.) en leur donnant une signification précise issue de la doctrine de Martines de Pasqually.

 

Loge verte :

  • Maître écossais de saint André

La loge de saint André est celle où le maître, ayant suivi l'ensemble du cheminement en loge de saint Jean du Rite Rectifié, pourra compléter son initiation maçonnique. Le grade de Maître écossais de saint André est le fruit d'un effort de synthèse important qui a permis de prendre, dans les divers grades écossais du XVIIIe siècle, des symboles très variés et de leur donner une signification homogène au service de la doctrine de Martines de Pasqually.

 

Ordre intérieur :

  • Écuyer novice
  • Chevalier Bienfaisant de la Cité Sainte (CBCS)

L'Ordre intérieur est l'un des deux éléments qui font la spécificité du Rite Rectifié. En effet, il s'agit d'un ordre de chevalerie dont le caractère maçonnique est réduit à son minimum. Il s'agit là d'une modification de la chevalerie de la Stricte observance, qui se prétendait descendante de l'Ordre du Temple là où les CBCS ne voient plus qu'une filiation spirituelle.

 

Classe secrète (Collège métropolitain) :

  • Profès
  • Grand profès

La classe secrète, que l'on a longtemps crue disparue, est le pinacle du temple rectifié où la doctrine de Martines de Pasqually est explicitement délivrée aux membres de l'Ordre dans toute sa dimension théorique.

 

source : Wikipédia

 


Code des Loges Réunies et Rectifiées de France approuvé au convent Nationale de Lyon en 1778 édition originale de 1779