"L'âge de l'Être"


Je voudrais vous parler d'un temps lointain sur lequel peu de frères,  je crois, n'ont porté leurs attentions : Je l'ai appelé l'âge de l'Être. Il n'a évidemment rien à voir avec les temps historiques que nous connaissons, qui eux reposent essentiellement sur l'avoir. C'est l'âge qui par sa durée, avec les homme de Toumaï c'est déjà  sept millions d'années, Ces hommes ont marqué de leurs empreintes, l'évolution et le développement de nos  ancêtres, et s'est poursuivi  jusqu'à nous, porteur de valeurs propices à la survie de la tribu et plus généralement de notre espèce.

 

Les écoutons nous ? Peut être pas, mais nous les subissons à coup sur !

 

Vous êtes curieux ou troublé par un tel sujet ?

 

Commençons par un bref état des lieux !

 

Bien ! Pour l'ensemble de la population dont nous sommes issus, l'âge de l'Être n'a aucun intérêt et s'il n'était pas ignoré, il serait même considéré comme étant nuisible. Notre société s'appuyant sur la religion de l'avoir avec le profit comme spiritualité, cela abouti aujourd'hui à un jeu criminel organisé par une Finance internationale, pour contrôler les États et leurs monnaies, ainsi que le commerce et l'industrie. Une puissante Oligarchie est née dévorant hommes et profits. Actuellement, peu de gens se sont rendu compte que nous étions a nouveau embourbé dans cette situation depuis 1973. C'est vrai que, nos sortions des trente glorieuses un peu ahuri.

   

Enfin, l'âge de l'Avoir procure le sentiment pour quelques sociétés de vivre dans un environnement relativement paisible avec une stabilité alimentaire et une organisation sociale qui peut rendre possible une évolution avec en contre point, une consommation robotisante dopée au crédit liée à l'inévitable rareté de la monnaie.

Mais surtout, le principe même de l'âge de l'Avoir est de s’entourer de conflits aujourd'hui économiques et technologiques liés à la production et au marché. C'est un monde obligatoirement instable qui fini toujours par se désagréger sous la pression de la bêtise et des impérialismes du moment pour renaître et revivre les mêmes événements. Actuellement, nous vivons dans cette situation depuis le milieu du XVII° siècle et la république de Cromwell ou la Banque d'Angleterre est devenue une banque privée.

En résumé, le monde de l'avoir nous fait vivre une situation diabolique.

   

Ce soir, laissons de côté les aléas de ce pauvre monde en espérant y survivre et penchons nous en maçons sur ce qui nous attire intellectuellement ; L'Être !  Enfin ce que nous considérons comme étant l'Être.

Il se façonna à n'en pas douter par nécessité, avec un choix de valeurs assurant la survie de l'espèce. Parti de ces temps immémoriaux  avec une très lente évolution, l'Être continue à influencer notre comportement actuel. Expurgé, il nous a laissé par exemple la vie simple respectueuse de la nature. La vie au temps présent. L'absence de désir imbécile. Un exemple, le paysan  en opposition à l'agriculture intensive ou tout simplement celle des indiens dans les forêts équatoriales, sans oublier notre Loge maçonnique spiritualiste tout aussi fragile. Ces exemples vous montrent combien l'Être est menacé dans un monde qui n'a les pieds que sur le béton.

 

L'âge de l'Être. J'ai bien dit de l'Être, pour des raisons évidentes d'organisation, et surtout par son absence intellectualité représentait le minimum vital. La distribution d’Épiméthée en quelque sorte. Simplement l'action des lois  divines dans l'évolution de la matière. Bien sur, mais pour d'autre c'était la loi de la jungle  qui est loin d'être la pire. Toute ces définitions dans leur sens sont vrai.

Cela étant, nous ne faisions jamais que suivre l'ensemble du règne animal qui lui est toujours dans l'être et ne peut même pas imaginer que l'avoir puisse exister.

 

Comme je viens de vous le dire, l'âge de l'être n'était pas intellectuel il ne se réalisait que dans le vécu. C'est maintenant à nous maçons de le conscientiser et d'en tirer les avantages comme art de vivre. Nous avons maintenant les outils intellectuels, culturels et manuels pour perfectionner nos comportements et faire évoluer cette façon primitive de vivre sans pour autant sombrer dans l'avoir stupide. Prenons donc conscience que l'Être originellement était un acte animal, aujourd'hui il est une revendication intellectuelle. Mais il peut toujours garantir notre avenir par l'éthique généreuse que d'instinct nous lui accordons dans ses principes .

 

C'est la moindre des choses que d'essayer de  comprendre ces comportements tribaux avec ses valeurs de survie qui traversent les millénaires pour arriver jusqu'à nous.

Évidemment, une Respectable Loge est à mes yeux la réminiscence symbolique de ces valeurs, de ce passé immémorial qui sans évolution importante  sur des millions d'années a permis à nos ancêtres de vivre et d'induire dans nos gênes un inné garantissant la survie.  Nous Maçons, peut être un peu  plus que les autres hommes somment marqués par ce passé ressenti intuitivement, il nous a fait reconstituer ce modèle antédiluvien garantissant la sécurité d'un groupe. Avatar moderne de ces âges anciens. Notre Loge est ici présente ce soir.

   

Schématiquement voyons un peu l'évolution de nos comportements dans cette affaire.

 

Nous pouvons imaginer pour analyser, trois temps, mais c'est sur les deux derniers que nous pourrons nous appuyer pour initier l'avenir. Par contre le premier

Le Présent futur est très important, puisqu'il permet la réalisation des utopies à partir de ce que nous connaissons, mais où hélas, trop souvent notre intelligence s'égare et s'oppose à la sagesse par désir d'avoir.

 

Le second, le Présent actuel que nous vivons chargé d'une mission quasi impérative que personne ne cherche à nous imposer : la voie de l'Être ! Je ne dirai pas mission impossible, mais presque !

 

Et le dernier temps celui qui nous a conditionné.

Le Présent Passé. Vous remarquerez que j'ai dit Présent Passé, j'ai la conviction que ce Passé est toujours Présent en nous. Il représente cet Aïon des grecs définissant une toute petite partie de l'histoire de notre planète, la nôtre. J'ai la ferme conviction que cet Aïon nous conditionnera jusqu'à la fin de notre temps, alors autant essayer de le connaître et de le comprendre.

 

Notre présent actuel à l'image des anciens est bien modeste. Entre des alternances d'être et d'avoir, nous reconstituons l'enseignement de l'Être avec deux réunions par mois, nécessité impérieuse que nous pouvons compléter en allant visiter d'autres tribus... pardon Loges amies. Nous ne discutons jamais de ce concept du passé, je crois tout simplement parce que nous l'ignorons. Nous parlons d'égrégore, de religions qui sont d'ailleurs tout à fait récentes, de spiritualité, de philosophie. Mais l'âge de l'Être qui sous tend le tout, n'est jamais évoqué. Il est là, mais trop vieux, trop difficile à extraire. Et puis trop de concepts nouveaux, trop de sciences, trop de consommations, trop de petits et de grands riens nuisent à l'essentiel. Le mieux que nous puissions espérer c'est de prendre conscience de cette épopée,  trop souvent nous considérons que notre histoire commence au mieux à moins cinq mille ans, disons moins sept mille ans avec quelques os découverts en plus, et avant ! et bien rien.....

 

De ce Passé, de cet immense présent passé, qui à fait de nous ce que nous sommes, a fait de nous aussi, des prédateurs placé au sommet de la chaîne alimentaire. Conséquence inéluctable, l'homme est devenu son propre prédateur. Ce résultat à lui seul  démontre que le Divin n'est qu'une immense puissance agissant selon ses lois, mais sans conscience donc sans aucune possibilité de formulation éthique.    

Vous l'avez deviné, dans  la poursuite de l'organisation de la matière, l'intelligence à commencé à poindre, prodigieuse machine de survie donc de malfaisance puisque primitivement réservé à la chasse, et que nous Maçons avons le devoir d'éduquer et de transformer. Cette évolution que le Divin nous à offert au travers de la matière est là aussi pour que nous rendions témoignage. Devenir la mémoire et l'intelligence de la matière c'est à dire du Divin est une terrible dualité, lourde charge que de transformer les ténèbres en lumières.

 

Hélas, pas encore assez solide, notre espèce semble  incapable d'endosser un costume trop grand pour elle. Ils est à noter l'impossibilité pour la majorité des individus de comprendre leurs milieux et la violence de leurs comportements ils les subissent d'une manière obscure. Cet âge de l'Être nous a laissé aussi ses scories.

 

Allons plus loin dans notre analyse. Pourquoi ce règne de l'animalité à t-il évolué et intégré des progressions d'Avoir qui nous ont apporté aujourd'hui d'indéniables évolutions techniques voir intellectuels, alors que parallèlement le progrès dans l'homme est rare, lent, voir aujourd'hui  inexistante. Une réponse semble s'imposer.

La cause de ces désirs d'avoir est du sans aucun doute à l'arrivée petit à petit de notre intelligence cognitive c'est à dire, la capacité d'associer idées et concepts. Cette dernière étant malheureusement très inégale dans sa répartition. Les plus malins ont vite compris les avantages qu'ils pouvaient tirer en exploitant le manque d'évolution de l'autre, le manque d'évolution, c'est ce que nous nommons aujourd'hui la bêtise, la pensée de la bête, elle permet les fonctions premières mais ne peut arriver à l'abstraction. En plus de cette supériorité toute neuve sont apparus de nouveaux comportements comme la joie de la violence, véritable mère des guerres. Cette violence était déjà présente à l’ère de l'Être, mais pour notre malheur elle pris une forme exponentielle.

 

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Bref l'histoire moderne a du se mettre en route à ce moment là. Très égocentrique, nous en remontons l'origine à moins cinq ou six mille ans avant JC, à mon avis, une aventure trop récente, il y en eu certainement beaucoup d'autres avant mais qui ont disparu de notre mémoire. Nous savons tous que pour recommencer une même histoire il faut faire disparaître la précédente, sinon cela ne marcherait pas. L'histoire de l'Avoir n'est pas à revoir ni à savoir. Par exemple, L'Atlantide une histoire certainement réelle devenue mythique pour ces raisons.

 

Très logiquement, c'est au moment ou les hommes par leur intelligence cognitive toute neuve ont découvert l'Avoir, c'est à dire la capacité d'imaginer, d'évoluer hors nature, de faire des réserves, que les sages de ces époques ont du se rendre compte devant ces nouvelles organisations accompagnées de violences encore inconnues, qu'ils venaient de vivre et de perdre l'âge de l'Être. C'est à dire une forme d'état d'innocence et de sagesse animale. Et aujourd'hui nous le ressentons confusément car nous sommes dans cette filiation.

 

Bon passons à des choses plus gaies : Nous les descendants spirituels de l'Être, nous sommes les rares à pouvoir le comprendre. L'idée qu'une Loge soit issue de cet âge ne peut être que le résultat d'un sentiment qui pourrait rester très facilement dans le non manifesté. Heureusement, tous les signes sont là, à commencer par la Loge elle même. Pourquoi voudriez vous qu'une Loge exista si dans l'inconscient elle ne se calquait pas sur un mode satisfaisant d'existence du passé. Autrement, un mode pas une mode, chacun sait qu'une mode se démode et dans ces conditions, une loge ne vivrait que le temps d'une rose. L'impétrant nouvellement reçu est aspiré par cette organisation, il n'est au courant de rien, ne comprend rein, mais loin de se sauver il reste et se sent bien, il ne sait pas pourquoi, mais c'est comme ça. Pour moi, sans le savoir, il entre en résonance avec nos obscures origines et soudainement  apaisé, il se sent sécurisé par le groupe. Oserai-je dire qu'une initiation bien comprise, est une manière de réveiller la mémoire ancestral et d'entrer en résonance avec elle .

 

Ne connaissant pas ou mal notre passé, obscurément nous nous refusons à imaginer  notre avenir, cette vérité est confortée souvent par une méconnaissance lourde de la politique, de l'économie et même de la religion. Évidemment, c'est peut être raisonnable au regard des convictions et des raisonnements de toutes sortes que nous pouvons entendre. Pourtant en cette matière, il me paraîtrait normal que nous élevions le débat en étudiant les côtés lumineux où obscurs, philosophiques où historiques de ces éléments qui conditionnent nos vies. Heureusement bien au dessus, nous avons la Spiritualité, cette reconnaissance d'amour envers le tout guidé par la voie du juste milieu est un guide précieux, mais sa compréhension hélas est encore incertaine pour beaucoup. Transcender la vie n'est pas encore pour demain.

   

Pour conforter le caractère passéiste de la Maçonnerie, je voudrai aborder ce curieux goût pour le symbolisme. Justement le symbole est vieux comme le monde.

Dès le début de notre aventure, il était là, l'homme utilisait le symbole pour définir une magie ou un animal, se protéger d'une menace, ou tout simplement signaler sa présence. Vous pouvez d'ailleurs tout imaginer. Magique ou pratique, le symbole était pour l'homme le premier marquage de la connaissance. Le symbole était aussi un objet comptable, un os percé de trous représentant des marchandises puis coupé en deux représentait les termes d'un accord remis aux deux contractants.

Tout cela était très bien, mais depuis nous avons inventé l'écriture et avec elle nous pouvons exprimer avec une grande précision nos pensées, nos connaissances ou définir nos actions et même exprimer le symbole dans sa plénitude bien que nous n'ayons plus à le vivre.

 

Malgré tout, l'usage persiste. Des sociétés de toutes sortes se définissent par un symbole plus facile à reconnaître. Nos ordinateurs en sont remplis, clavier et écran. Les publicitaires, pour se distinguer, appellent cela un Logo, c'est payant, et oui, le symbole est aussi passé dans l'Avoir. Quant à nous, grands amateurs de la chose, pour faire bonne mesure nous continuons à en utiliser.

 

Heureusement, nos fondateurs très instruits n'ont pas poussé ce mode de pensée très loin. Alors, serions nous autant attiré par les symboles s'il ne se rattachaient pas à notre âge  de l'Être ? Vraisemblablement non, c'est un marquage passé dans notre innée, comme une appendice au bout d'un colon, si cela ne gêne pas on la garde.

 

Quant au rite, durant la période quasi animale de l'Être, il devait être réduit à sa plus simple expression, par peur ou par adoration, une gestuelle face au Soleil ou face à l'inconnu. Avec l'évolution de l'intelligence, il s'est lentement élaboré  pour accompagner la sortie de l'homme de la bestialité.

C'est très important, le Rite est un outil civilisationnel, il organise le temps, les âges, les savoirs, il donne le sens du sacré et des devoirs. Il a  l'énorme avantage de mettre en résonance affective le groupe et de lui inculquer ses moyens de défense. Du rite est né assurément le droit coutumier connu de tous. Nul n'est censé ignoré la Loi,

dites vous ! Vous voulez sans doute dire la coutume ?

Le rite sur le quel s’appuie la religion donne aux hommes une grande puissance de cohésion et a permis très tôt de les relier à l'Unité. En un mot, ils vivaient ce que nous simulons naturellement aujourd'hui. Simulation néanmoins indispensable, il demeure notre colonne vertébrale. Cela me permet de dire qu'il n'y a pas d'évolution ni de société sans rite ! J'ajouterai même que le rite étant fait pour relier il est lui même religieux, et il n'y a pas de civilisation sans religion, mais c'est un autre sujet dont la copie est sérieusement à revoir ! Cela nous donne l'occasion de poser une question : Pourquoi les pouvoirs en place veulent-ils à tout prix écarter rite et religion de son champ d'action ?

 

Vous n'avez pas été sans remarquer dans notre société que le Pouvoir utilise énormément de rites pour se distinguer, alors que le peuple n'en dispose d'aucun, d'ou son désir impérieux d'utiliser sans forcément y adhérer, des rites religieux pour ses cérémonies intimes. C'est une situation  déséquilibrante qui met en danger notre société puisqu'on lui refuse des rites primordiaux faisant références a ses préoccupations. Cette perte de valeurs et de repères a toutes les chances de nous assujettir à des comportements récessifs.

 

Nous avons d'ailleurs un fait tiré de beaucoup d'autres. Après le coup d'état de 89, nous avons la célèbre Loi Le Chapelier qui interdisait toutes les corporations y compris pour la forme, la FM. Ces corporations protégeaient ses membres et avaient ses rites. La bourgeoisie savait très bien que pour exploiter les hommes, il fallait les déraciner et les couper de leurs traditions. Si vous êtes fin connaisseur de notre société actuelle, cela devrait vous dire quelques choses.

 

Par contre, je vais vous surprendre, je ne pense pas que nos systèmes hiérarchiques quasi inexistant chez nous comme ostentatoire dans certains rites et

obédiences, soient reliés à cette aube des temps. Ce système traduit simplement le pouvoir de l'avoir et du paraître. Pour nous, une loge est à l'image d'une tribu, un chef et ses conseillers pour l'organisation interne. Au dessus, si nécessaire, une simple administration  suffit. Mais bon !

 

Le système hiérarchique est aussi, vous l'avez deviné, un des marqueurs de la fin de l'âge de l'Être et la naissance de l'homme déséquilibré. Homme peu philosophe et sans véritable spiritualité, il a peu de qualité donc de chances pour aborder une véritable évolution. Ce faisant, les progrès se retournent souvent contre leurs auteurs ou des tiers innocents. Bossuet au XVII siècle l'avait compris avant tout le monde : Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu'ils en chérissent les causes.

Très curieusement,Un physicien Heinrich Lenz l'avait théorisé pour l'électricité sans penser à son universalité, écoutez plutôt : Les effets s'opposent aux causes qui leurs donnent naissances. Par exemple, Le progrès avec ses inventions s'opposent à l'homme et le remplace, avec la recherche du profit maximal, je vous laisse juge.  C'est facile à vérifier. Pensez par exemple à la révolte des canuts. Un cas d'école. L'Avoir, qui est en dehors de l'ordre divin ne permet l'harmonie. Refusant l'ordre divin de l'Être, il diabolise la vie.

 

Un dernier détail, vous imaginez cet âge de l'Être comme une immense traversée du désert, et bien non, je ne le pense pas. Nos ancêtres ne connaissaient que le temps présent, ils ne connaissaient pas le temps linéaire comme nous pour marquer notre histoire, ils vivaient au jour le jour, ne sachant marquer ce temps, ils restaient dans un temps circulaire.  Comparez cela à notre tradition, aujourd'hui personne ne songerait à placer une horloge dans l' appartement d'une Loge. Seul l'église a osé, allégeance aux pouvoirs du temps linéaire. L'âge de l'être n'aimait que le présent, simplement présent, c'est tout.

 

Maintenant que vous connaissez un peu mieux mon discours, une précision s'impose ; Les sociétés humaines actuelles ne sont plus dans l'Être, pratiquement seul l'Avoir compte avec les références sonnantes et le trébuchantes d'un Monopoly. Notre âge d'or à nous maçons est symboliquement dans l'Être, et si l'évolution du divin dans la matière nous a accordé quelques intelligences, c'est pour travailler harmonieusement selon ses lois pour définir une éthique et poursuivre son œuvre.

 

Mais ne nous trompons pas, l'Être, si il est issus des temps anciens, nous n'avons plus grand chose à voir avec lui. Nous partons de ce dernier  pour comprendre l'enchaînement de notre évolution, ce que nous appelons la tradition, improprement car pour rester efficace autour de son noyau dur elle doit sans cesse s'améliorer pour assurer la survie face aux divers dangers, nous devons construire en permanence notre propre chemin compte tenu que nous sommes aussi asservi à l'Avoir, certes plus ou moins. Tout n'est pas blanc, tout n'est pas noir, pas rose non plus d'ailleurs.

 

Dans notre prochaine chaîne d'union, je souhaiterai V.M .que nous ayons une pensée, un remerciement pour ces grands ancêtres dont j'ai réveillé les mânes pour vous tous et qui nous ont permis d'être là ce soir, nous leurs devons tout, nos vies, nos coutumes et nos valeurs. Il me paraîtrait important pour la suite de notre aventure que nous les connaissions ou du moins les imaginions mieux, peut être pour retrouver en nous même une part de cet équilibre que nous avons perdu avec notre civilisation.

 

Michel T.